Il est long ce titre hein ? Ouais un peu trop peut-être…
Mais en même temps je peux pas non plus juste vous balancer un titre comme ça « Le Greenwashing » et vous laisser comme ça sans rien derrière…
Bah oui, parce que le Greenwashing tout le monde ne sait pas ce que c’est…
Alors bon, quand on utilise un terme anglais, la moindre des choses c’est de l’expliquer, hein, on n’a pas été élevé n’importe où non plus, on fait les choses bien, quoi…
Enfin bref, le Greenwashing c’est quoi ?
Si on traduit littéralement ça nous donne « le lavage vert »… C’est pas beaucoup plus clair…
En fait c’est un genre de mot-valise basé sur l’expression « brainwashing » qui signifie « lavage de cerveau » à laquelle on a rajouté l’adjectif green qui signifie donc vert et qui symbolise à lui seul l’écologie comme chacun sait…
Donc si on démêle tout ça, ça nous donne un truc du genre « lavage de cerveau écologique »…
Mouais pas top comme traduction, j’ai eu raison de changer de vocation, traductrice ça l’aurait pas fait finalement…
En bref, c’est une expression suffisamment intraduisible en français pour que tout le monde utilise ce terme en anglais.
Mais ce qui compte ce n’est pas tant le mot que le concept lui-même…
Et oui ! On y arrive enfin : ça y est après tous ses blablas linguistiques inutiles elle va enfin nous expliquer de quoi on parle aujourd’hui !
Le greenwashing est une arme marketing inventée par des industriels cyniques qui, voyant l’intérêt grandissant des « consommateurs » (beurk que je hais ce mot, mais pour eux nous ne sommes que cela, n’en doutez pas un instant) pour l’écologie, se sont engouffrés dans la brêche afin de nous proposer des produits, tout aussi cracras que leurs concurrents conventionnels, mais qui se proclament écologiques !
Alors quand je dis qu’ils se proclament écologiques, attention, ils le sont parfois un petit peu plus que les « concurrents » (qui sont en fait proposés par les mêmes industriels, mais c’est un autre débat), juste assez pour que l’acheteur potentiel voit une différence et se fasse berner.
Car oui, le but est toujours le même nous berner pour s’en mettre plein les fouilles…
Parce que si les gens finissaient par se rendre compte qu’il n’y a rien de plus écolo que le minimalisme, la réduction drastique de sa consommation et les produits offerts (presque) gratuitement par la nature, ces messieurs-dames les actionnaires multimilliardaires ne pourraient plus (autant) s’en mettre plein les fouilles…
Du coup, proposer des produits « verts » en plein milieu du supermarché c’est génial pour tout le monde : l’industriel vend et du coup l’actionnaire s’enrichit, et le consommateur est content d’acheter car il est persuadé de faire une bonne action pour la planète !
En fait, il n’y a pas de perdant… Ou presque : les quelques 6 milliards d’humains et je ne sais combien de milliards d’animaux qui vivent sur la planète, ainsi que les plantes et puis aussi la planète elle-même…
Parce que le greenwashing c’est avant tout des produits pas si green que ça… Sinon on ne parlerait pas de greenwashing !
On va mettre un joli emballage tout vert avec des petites feuilles, et puis on va écrire bio en gros, on va inventer un faux label écologique qui ne sera en fait qu’une certification bidon créée par l’industriel (mais qui ira vérifier hein ?), et puis on va faire une jolie pub où on mettra un message profond qui fera vibrer jusqu’aux plus écolos d’entre nous, sur la planète qu’on transmet à nos enfants avec une musique bien émouvante au piano…
Et quand on regarde la liste des ingrédients, non seulement elle est longue comme un jour sans pain, mais en plus on n’en comprend pas un mot à moins d’avoir un doctorat de chimie !
Soyons clairs : on peut tous se faire avoir, moi la première bien évidemment (la preuve ici ! ) car ces messieurs-dames du marketing sont malins, calculateurs, cyniques et en plus balaises en psychologie !
Du coup, plus nous serons nombreux à nous intéresser à l’écologie et à souhaiter diminuer notre impact sur la planète, plus le greenwashing existera (un bel exemple de Greenwashin ici !)
Mais rassurez-vous nous avons des solutions !
Non on ne laissera pas les industriels nous tondre à blanc aussi facilement car nous ne sommes plus des moutons, nous sommes des consommacteurs et nous sommes de plus en plus nombreux à refuser d’acheter n’importe quoi !
Les solutions pour lutter contre le greenwashing, quelles sont-elles ?
La première c’est de s’informer. De nombreux groupes Facebook nous permettent maintenant de poster les photos des listes d’ingrédients et il se trouve toujours des personnes suffisamment calées pour nous dire si c’est cracra ou non…
Sinon, le principe de précaution marche bien : si je ne comprends pas le nom des ingrédients il y a peu de chances que ce soit naturel !
Ça marche aussi bien pour les E que l’on trouve dans l’alimentaire, que pour les produits chimiques écrits en latin des produits d’hygiène…
Deuxième solution contre le greenwashing : ne plus acheter de produits transformés, et là aussi ça marche aussi bien pour l’alimentaire que pour les produits d’hygiène ou d’entretien.
Dans l’alimentaire, on le sait les plats préparés sont faits d’ingrédients trop mauvais pour être vendus tels quels… (Vous pouvez vous référer à cet article si vous avez encore des doutes sur la question), du coup, privilégier les aliments non transformés c’est maîtriser ce que vous ingérez. Quand on sait que notre corps est littéralement constitué de ce que nous avons mangé, le bio devient alors une évidence.
Pour les produits d’hygiène c’est la même chose : les médecins de l’antiquité disaient que ce que l’on met sur notre corps on doit pouvoir le manger car notre peau l’absorbe. Du coup, pensez-y la prochaine fois que vous jeterez un oeil à la composition de votre shampoing ou de votre gel douche… Alors certes, je ne meurs pas d’envie de croquer dans mon savon d’Alep, mais à choisir, je préfère encore ça plutôt que manger du l’Oréal…
Et pour les produits d’entretien de la maison, souvenez-vous que l’air intérieur d’une maison est plus pollué que le centre-ville de n’importe quelle grande ville… Moins vous ferez entrer de produits chimiques chez vous, plus votre air intérieur sera pur. Surtout que le vinaigre blanc et le bicarbonate vous pouvez les manger sans soucis !
L’autre avantage qu’il y a à fuir le greenwashing des grandes entreprises pour se tourner vers les matériaux bruts c’est… qu’ils sont moins chers !!!
Bah oui, parce que déjà les produits transformés sont bien trop chers pour ce qu’ils sont, mais si on vous colle du greenwashing dessus c’est bien pour vous le vendre plus cher, sinon où est l’intérêt ?
Et puis comme tout le monde dit que consommer bio et sain ça coûte cher, et bah on va leur donner raison en vendant ces produits plus chers sous couvert d’être plus propres et meilleurs pour la santé !
Alors qu’en fait, si on adopte une démarche minimaliste on a le double effet Kiss-Cool : c’est plus sain ET c’est moins cher !!! C’est ça la magie du naturel…
Alors, oublions le greenwashing et revenons à la base et aux produits bruts non transformés, bio et sains, notre corps, notre planète et notre tirelire nous diront merci 🙂
Super article 🙂 J’ai adopté moi aussi le savon d’Alep (et pour mon visage je trouve ça mieux que tout ce que j’ai essayé) et j’essaie de simplifier au max les produits d’entretien!
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Coucou,
Très bon article qui pourra mettre en garde les non-initiés. Je me méfie moi même beaucoup des belles promesses vendues par les marques. J’avais rédigé un article au sujet de la marque Naturé’Moi il y a quelques semaines pour montrer comment on nous vend du rêve en se foutant bien de nous ! tu pourras le trouver ici : http://www.poupi-laviesaine.fr/2016/02/17/natur%C3%A9-moi-les-promesses-sont-elles-tenues/
On se fait encore trop avoir malheureusement (bel exemple du badge Blog zéro carbone) et il faudra du coup que je vérifie pour celui de 1001 fontaines…
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je vais jeter un oeil à ton article 😉
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Très bon article qui me parle beaucoup. Quand je vivais encore en France et que je faisais mes courses je mettais un point d’honneur à faire attention à la nourriture (parce que au final je n’utilise que très peu voir pas du tout de produits de beauté). Maintenant que je suis en voyage les choses sont différente mais je sais qu’à mon retour, mes valeurs seront certainement plus drastiques qu’auparavant ! Et il est important de mettre en garde les gens !
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Super article qui éveille en effet merci pour ton travail. Le respect de la nature, aller se servir gratuitement et uniquement de ce que nous avons besoin dans la nature est le premier geste ecolo, le minimalisme nous permet ainsi de nous rappeler de revenir vers l’essentiel.
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