Le minimalisme numérique

interrupteur

Je ne sais pas vous mais moi je suis accro à mon PC.

Facebook, mes mails, mes blogs, c’est 50 fois par jour !

Pas franchement minimaliste quand on connait l’impact écologique d’internet et ses serveurs avides d’énergie !

Si on veut diminuer son impact numérique, il faut donc réduire sa consommation d’énergie et pour ça il y a principalement 2 axes de travail :

– Réduire le temps passé et la quantité de nos activités numériques

– Compenser le coût écologique de notre activité numérique

Réduire le temps passé peut s’avérer extrêmement compliqué, soit parce que ce temps est lié à une activité professionnelle, soit parce qu’on est, comme moi, des accros au numérique !

Dans ce cas là il faut tenter de travailler à notre « digital detox », notre sevrage numérique !

Pour ça, rien de mieux que se mettre à une activité de loisirs qui nous éloigne de notre écran : pour moi c’est le crochet, ça peut être un autre loisir créatif, le sport, le bénévolat, ce qui importe c’est que cette activité nous donne une opportunité de passer notre temps libre ailleurs que devant notre ordi ou smartphone.

Pas facile quand on a un passé de geek accro à World of Warcraft, c’est moi qui vous le dis !

Une autre solution peut être de limiter sa quantité d’activités sur Facebook, notamment en supprimant les jeux, chronophages et parfaitement inutiles (oui oui, moi aussi j’ai monté les niveaux dans Candy Crush et Criminal Case, mais il n’empêche que ça ne sert à rien à part perdre du temps !), ou en réduisant le nombre de groupes et pages auxquels on adhère pour ne pas avoir un mur trop chargé en nouvelles actus et du coup trop tentant…

On peut aussi, et là je sais que certains ne vont pas aimer, réduire drastiquement le nombre de ses amis numériques !

C’est ce que j’ai fait en passant de plus de 200 contacts à une petite vingtaine.

Au final, je me sens plus légère et je passe surtout beaucoup moins de temps à commenter des choses sans grand intérêt, simplement sous prétexte que ça vient d’une copine, ou à me disputer avec des amis sur des sujets de discorde (comme mon véganisme par exemple) alors que je m’entends très bien avec eux dans la vraie vie.

J’ai choisi donc de ne conserver que la famille car mon Facebook me sert aussi à donner des nouvelles de mes enfants, et les quelques amis qui habitent loin de chez moi et que je ne vois que très rarement, voire jamais, du fait de cet éloignement.

Je préfère n’avoir que des rapports réels avec ceux que je peux voir régulièrement, c’est bien plus sain et ça évite de perdre des amis sur un malentendu… (oui oui ça m’est déjà arrivé, merci MSN…)

Réduire la quantité de nos activités numériques c’est aussi réduire le poids de ce que l’on stocke sur les serveurs !

Et en priorité : nos mails ! On a tous des vieux mails qui trainent depuis des années et qu’on ne lira plus, ils ne servent plus à rien mais coûtent à la planète ! N’hésitons plus, désencombrons nos boites mails de toutes ces vieilleries et prenons l’habitude de supprimer les mails au fur et à mesure, désabonnons nous des newsletters que l’on ne lit plus, on se sentira plus léger !

C’est une activité qui prend BEAUCOUP de temps de minimaliser sa boite mail mais ça en vaut la peine.

Une fois qu’on a réduit sa consommation et qu’on tente petit à petit de se désintoxiquer de l’écran (c’est pas gagné pour ma part !), on peut aller plus loin en compensant le coût en CO2 de notre activité numérique.

Concrètement ça veut dire quoi ?

Choisir par exemple des moteurs de recherche qui compensent l’impact écologique du fonctionnement de leurs serveurs par des actions positives envers la planète. Ainsi, l’argent gagné par ces structures grâce à la publicité sert en partie à mener des projets qui peuvent contribuer à améliorer le monde.

Je vais vous parler de 2 moteurs de recherche qui oeuvrent dans ce sens.

Ecosia

Ecosia

Ecosia est un moteur de recherche qui plante des arbres.

A chaque fois que vous faites une recherche internet, Ecosia s’engage à planter un arbre dans différentes zones du monde.

En ce moment ils travaillent à planter dans le désert au Burkina Faso.

Vous pouvez trouver toutes les informations sur leurs actions sur leur site : Ecosia.org.

Lilo

Lilo

Lilo est un moteur de recherche qui vous permet de choisir le projet dans lequel vous souhaitez investir vos « gouttes d’eau ».

Chaque recherche internet vous fait gagner une « goutte d’eau ». Ces gouttes sont ensuite transformées en argent reversé par Lilo au projet de votre choix, et il y en a pour tous les goûts !

De l’écologie en passant par le social, la santé ou l’alphabétisation, vous trouverez forcément des projets qui vous touchent.

On se rapproche presque du système de crowdfunding (ou financement participatif dans la langue de Molière) à la différence près que vous ne déboursez pas un centime, Lilo le fait pour vous grâce aux revenus publicitaires engendrés par votre utilisation de son moteur de recherche.

Vous pouvez trouver la liste des projets soutenus par Lilo sur leur site : lilo.org

Qu’en est-il de l’efficacité de ces 2 moteurs de recherche ? Je les trouve très satisfaisants même si parfois, sur certaines recherches un peu plus pointues, Google est plus efficace (malheureusement).

Mais pour une utilisation standard, ces 2 moteurs de recherche sont bien suffisants à mon avis.

A titre personnel, j’ai une petite préférence pour Lilo car je peux choisir le projet que j’ai envie d’appuyer, mais il y a tellement de beaux projets qu’il est parfois difficile de choisir !

Je vous encourage à les tester tous les 2 et à vous faire votre propre avis, en tous les cas, ça vaudra toujours mieux que financer le géant Google et ses actionnaires multimilliardaires…

C’est aussi avec ce genre de petites actions qu’on contribue, un pas après l’autre, à changer le monde dans lequel grandiront nos enfants.

En parlant de Google, ce dernier bien évidemment n’a pas apprécié la concurrence grandissante de ces 2 concurrents éthiques et a donc choisi de contre-attaquer avec Ecofree.

ecofree

Lorsque vous vous rendez sur leur page d’accueil, vous voyez une petite information vous expliquant en quoi Ecofree est écologique : « Ecofree est un moteur de recherche performant et pertinent. Cette page consomme 52 Watts contre 77 Watts pour une page traditionnelle sur fond blanc. »

Alors, certes, moins de consommation électrique c’est très bien personne ne dira le contraire. Mais quid des revenus générés par les recherches internet menées via cet outil ?

Et bien, ils vont dans les mêmes poches qu’une recherche traditionnelle sur Google…

On est clairement dans le greenwashing (comprenez  » du lavage de cerveau écologique », à savoir se faire passer pour une entreprise écolo histoire de s’en mettre encore plus plein les fouilles, mon article sur le sujet ici). L’argument écologique ici n’est rien d’autre que du marketing, oui le vert fait vendre en ce moment, alors pourquoi s’en priver ?

Personnellement je préfère largement continuer avec Lilo et Ecosia, mais chacun est bien sûr libre de faire les choix qu’il veut, l’important étant simplement d’avoir les informations pertinentes pour faire ces choix.

J’en suis pour l’instant là de mes recherches d’outils numériques minimalistes, si vous en connaissez d’autres, n’hésitez surtout pas à m’en faire part dans les commentaires je les essaierai avec plaisir !

Et puis, rassurons-nous, les beaux jours arrivent, et il n’y a pas meilleur motivateur pour laisser l’ordinateur et le smartphone éteint qu’une belle journée ensoleillée !

Bonne digital detox à tous !

24 réflexions sur “Le minimalisme numérique

  1. Merci, d’avoir écrit cet article parce qu’en toute honnêteté j’ai beau être impliquée dans tout ce qui concerne le respect de nos ressources et être végétarienne….je n’avais jamais pensé à ça ! Grâce à toi je vais me pencher sur la question et essayer d’utiliser ce fameux Ecossa!! merciii

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  2. Ha, j’en connaissais déjà un ou deux comme Ecossa que j’utilise déjà depuis 1 an et celui proposé par google ECOfree mais j’avoue que étant aussi super connectée ou trop addict il faut réfléchir à une alternative pour tout ce que l’on consomme je suis d’accord avec toi.
    Merci pour ses belles propositions et découvertes.
    Bisous.
    Laura.

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      1. Ca va mais parfois pour des travaux scolaires, je suis obligé de retrouver sur google ou google scholar pour avoir un plus vaste choix parce que j’ai l’impression que c’est plus limité que sur google par exemple

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  3. Bonjour,
    j’avais testé lilo, mais j’avais pas été convaincu des résultats des recherche.
    A ce niveau, ecosia semble bien plus pertinent!

    Merci de me l’avoir fait découvrir, il est installé avec un mot clé.
    D’ailleurs une astuce pour économise de l’énergie : utiliser les mots clés pour les recherches.
    Par exemple, je veux une information allociné sur un film, j’ai paramétré a comme touche de recherche raccourci, je tape : « a nom du film » et la recherche va directement sur allocine, plutôt que de devoir passer par un moteur de recherche.
    J’ai aussi des raccourcis pour wikipeia et google map. Ca m’évite des clics et donc de la conso inutile.

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      1. Personnellement, j’utilise firefox et chrome.
        Pour firefox, dans la barre de recherche en haut à droite, en cliquant sur la loupe, il y a la liste des moteurs de recherche installé, en cliquant sur « paramètre de recherche », vous arrivez sur une liste avec le moteur et le mot clé, il vous suffit de paramétrer les mots clés.

        Sous Chrome, il faut aller dans paramètre/recherche/gérer les moteurs de recherches, et la 2ème case correspond au mot clé.

        Par contre, il faut installer le moteur de recherche. Pour cela, je fait une recherche google pour qu’il s’installe tout seul.
        Ecosia s’installe dans cette liste pas exemple.

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