Et si les mères élevaient leurs filles comme leurs fils ? (parlons sexisme et notion de genre)

Cet article est une retranscription d’une vidéo que j’ai tournée et mise en ligne sur Youtube. Vous pouvez regarder la vidéo ci-dessous et/ou lire la retranscription qui suit.

D’habitude je commence mes vidéos par “bonjour à tous”, et je me suis rendue compte que c’était pas terrible. C’est une formule assez patriarcale en fait, qui laisse à supposer que le fait que la forme masculine d’un mot l’emporte toujours en cas de mixité, c’est juste normal, alors que c’est tout sauf OK…

Du coup je pourrais dire “bonjour à toutes et tous” mais dans ce cas que fait-on des personnes intersexes et non binaires ? Ca ne laisse pas la place à la neutralité de genre, donc c’est pas OK non plus.

Evidemment, il y a la formule “bonjour à tous.tes” en langage inclusif… Et même si elle a le grand mérite d’exister, je la trouve peu mélodieuse à l’oreille, et pour moi les mots ont une grande importance, je n’utilise jamais les mots que je trouve moches, et il y en a beaucoup. J’ai un rapport très affectif avec le langage et utiliser des mots qui ne me plaisent pas, aussi égaltitaristes et militants soient-ils, ça rentre en collision avec ma sensibilité personnelle, et je m’estime trop pour me faire cet affront à moi-même.

Du coup, aujourd’hui je vais débuter cette vidéo en vous disant, “ Bonjour à vous les humains, je m’appelle Loïs, et aujourd’hui on va parler d’égalité des sexes ! « 

OK, si jamais un jour des extraterrestres regardent cette vidéo ils vont peut-être me trouver discriminante mais il sera toujours temps de modifier ma phrase d’accroche à ce moment là !

Pourquoi parler de sexisme ? 

Certainement parce que de toutes les formes de discriminations qui existent, 

et elles sont nombreuses puisqu’elles concernent toutes les personnes qui ne sont pas des hommes cisgenres blancs hétéro valides catholiques et riches, donc l’immense majorité des êtres humains de la planète en fait, 

donc de toutes les formes de discriminations qui existent disais-je, c’est certainement la plus débile puisqu’elle concerne à elle seule la moitié de l’humanité. C’est-à-dire qu’elle ne peut même pas se cacher derrière la fausse excuse de la minorité.

Ayant grandi en France, dans un village de la campagne normande, j’ai appris que le racisme par exemple, même si c’était mal, avait une forme de logique dans la tête de ceux qui l’exerçaient : il y avait moins de personnes non-blanches que de personnes blanches là où je vivais. Donc les personnes racistes étaient des personnes qui rejetaient ce qu’ils ne connaissaient pas. En tout cas c’était la réponse qu’on me faisait quand je demandais pourquoi aucune fille de ma classe à part moi n’acceptait de danser avec le seul garçon noir de ma classe pour le spectacle de fin d’année.

Dans le cas du sexisme, aucune explication ne peut être avancée, même aussi débile que celle de la minorité, qui, soyons clairs, ne justifie en rien le rejet exercé sur d’autres êtres humains.

 Le sexisme n’a tout simplement aucune justification, même fallacieuse. On exclue par principe la moitié de la population, et ça a l’air d’être OK pour tout le monde, y compris pour beaucoup de femmes, ce qui est quand même à mon avis la seule discrimination défendue par les personnes qui la subissent.

C’est comme si une personne racisée disait que c’est OK qu’elle soit rejetée à cause de son patrimoine génétique. Ca n’arrive jamais. Toutes les personnes qui sont la cibles de discrimination en souffrent et voudrait abolir ce rejet qu’elles subissent.

Sauf une grande partie des femmes qui sont les premières à rejeter le féminisme et à accepter de jouer le jeu du sexisme et du machisme en se battant les unes les autres pour le regard de l’homme.

C’est là la plus grande réussite du sexisme et c’est à ma connaissance la seule discrimination qui a réussi ce tour de force d’être encore plus défendue par ses victimes que par ses agresseurs.

L’infériorité de la femme est tellement partout dans la société qu’elle en devient invisible. Elle est intériorisée par chacun, hommes et femmes, garçons et filles, dès le plus jeune âge. Certains principes sont acquis tellement tôt dans l’apprentissage de l’enfant, qu’on ne peut les remettre en cause qu’avec un effort intellectuel intense à l’âge adulte, ils sont un fondement sur lequel est basé tout un tas d’autres apprentissages, ils sont la base de la pyramide. 

Et qu’est-ce qui se passe lorsque qu’on détruit les fondations d’une pyramide ? Tout s’effondre, et cet effondrement est perçu comme un danger, donc toute idée susceptible de saper nos fondations va être rejeté par principe afin de preserver notre sécurité intellectuelle.

C’est notamment ce qui explique que les femmes sont les premières à maintenir bien fermement le plafond de verre qui les empêche de devenir des citoyens de premier ordre. Accepter que la société les maltraite depuis leur naissance génère beaucoup trop de souffrance et de remise en question.

Cependant, de nombreuses solutions existent pour abolir cette domination masculine et cette idée fausse selon laquelle l’homme blanc hétéro serait la norme de cette société, la version neutre de l’humain, et que toutes les autres versions n’en seraient que des déclinaisons moins abouties.

Etablissons les choses tout de suite :  Il n’y a aucune version neutre de l’humain, il y a juste une petite minorité d’humains qu’on favorise artificiellement au détriment de l’immense majorité, c’est un parti pris sur lequel on peut revenir très facilement, il suffit juste de le décider collectivement.

Il y a donc 2 bonnes nouvelles : la première c’est que les êtres humains discriminés sont plus nombreux que les êtres humains favorisés, donc le jour où on aura décidé de réagir il nous sera très facile de rendre le monde égalitaire de par la force du nombre, il faut juste qu’on se réveille. 

La 2e c’est que la majorité des hommes cisgenres blancs hétéro sont de belles personnes qui n’ont pas envie de dominer les autres et qui, pour beaucoup, n’ont pas conscience de leurs privilèges et seraient ravis de les céder pour un monde plus égalitaire. La plupart d’entre eux sont nos alliés.

Donc la portion de personnes qui cherchent à maintenir le monde tel qu’il est, est ridiculeusement faible. Ils ne réussissent à maintenir cet ordre du monde que parce que nous les laissons faire. Et nous les laissons faire parce que nous croyons que nous n’y pouvons rien, alors que c’est faux.

Comme je le disais, de nombreuses solutions existent pour rétablir l’équilibre entre hommes et femmes et abolir le sexisme, et parmi elles on entend parfois cet argument : « si les mères élevaient leurs filles comme leurs fils, la société deviendrait plus égalitaire en seulement une ou 2 générations. »

Et c’est cette question qu’on va étudier de plus près aujourd’hui.

Cet argument je l’ai moi-même utilisé, notamment parce que j’ai subi une éducation beaucoup trop genrée et particulièrement inégalitaire comparativement à celle de mon frère, mais à bien y réfléchir j’ai pris conscience que les choses étaient loin d’être aussi simplistes, c’est pourquoi j’aimerais qu’on y réfléchisse ensemble aujourd’hui.

D’abord, pourquoi dit-on cela ? 

Au premier abord, ça ne parait pas idiot. On peut se dire qu’effectivement, si une mère éduque différemment son fils et sa fille, elle renforce potentiellement le sexisme de la société en l’appliquant au sein de son propre foyer. Elle inculque à l’un de ses enfants qu’il est supérieur à l’autre et chacun de ses enfants une fois adulte risque donc d’éduquer leurs propres enfants de la même façon, et c’est comme ça que se perpétuent ces aberrations de générations en générations…

Mais aussi logique que cela puisse paraitre au premier abord, il y a de nombreux biais dans cette vision des choses : 

Premièrement, cet argument fait reposer le poids entier de la domination masculine sur… les mères. Donc précisément sur les personnes qui sont discriminées, infériorisées, réduites au silence. 

Est-ce juste ? Pas du tout

C’est comme accuser les africains de leur propre mise en esclavage, c’est comme accuser les natifs américains de leur propre génocide, c’est comme accuser les juifs de l’holocauste. 

Bizarrement, dit comme ça, on prend conscience que faire porter le poids d’une discrimination sur ceux qui en sont victimes c’est profondément injuste, pourquoi est-ce que ce n’est pas aussi clair quand ce sont les femmes les victimes ?

Donc, on pourrait considérer que cet argument serait plus juste si on le formulait ainsi : « si les parents élevaient leurs filles comme leurs fils, la société deviendrait plus égalitaire en seulement une ou 2 générations. » Pourquoi exclure les pères de l’équation ? Parce que ce sont les mères qui sont responsables de l’éducation des enfants ? SEXISME ! Et ce sont les mêmes qui nous diront que la PMA ne doit pas être accessible aux femmes seules et aux lesbiennes parce que la famille DOIT contenir un père… Et pourtant il est d’emblée exclu lorsqu’on parle d’éducation des enfants, cherchez l’erreur…

Et donc, en remplaçant “mères” par “parents” est-ce que cet argument devient OK ?

Pas si sûre…

Pour 2 raisons : la première c’est que le sexisme est tellement ancré profondément dans nos sociétés, que même avec un souhait très fort des parents de proposer une éducation égalitariste à leurs enfants, le message du masculin plus fort que le féminin est partout, à commencer par notre propre langage est ses règles de grammaire aberrantes, mais aussi dans les livres pour enfants, dans les dessins animés, dans les catalogues de jouets, dans les vêtements…

Mais, aussi et surtout dans nos comportements inconscients en tant qu’hommes et femmes. 

Dans la façon dont nous nous tenons physiquement, dont nous marchons dans la rue, dont nous prenons, ou pas, la parole les uns vis-à-vis des autres. 

Donc il faudrait que les parents aient fait un énorme travail de déconstruction intérieure pour appliquer déjà cette égalité genrée à eux-mêmes, car les enfants apprennent plus de ce que l’on est que de ce que l’on dit. 

Je ne suis pas sûre que beaucoup d’humains sur terre, aient réussi à déconstruire intérieurement à ce point les stéréotypes de genre.

Et je précise que c’est vrai quel que soit le modèle familial, avec des parents cisgenres ou transgenres, des familles mixtes, homoparentales ou monoparentales.

Donc une éducation intentionnellement identique pour garçons et filles au sein de la famille ne résoudrait rien si à côté de ça, les enfants perçoivent instinctivement une différence de statut entre homme et femme malgré les discours qui leurs sont tenus. On transmet malgré nous, ce qui nous a été inculqué de force par la société, d’autant plus si on n’en a pas conscience nous-même.

Petit exemple au cas où vous ne souscririez pas à ce point de vue : 

Pourquoi on dit “liberté, égalité, FRATERNITE” ? On pourrait aussi bien dire “liberté, égalité, SORORITE” ? Non ? ça vous choque si on remplace la suprématie du mâle par la suprématie de la femelle ? OK, bah alors « liberté, égalité, SOLIDARITE” dans ce cas là. On a un mot neutre pour une fois, alors pourquoi ne pas l’uitliser au lieu de son équivalent masculin ?

Et puis, c’est quoi cette histoire de déclaration des droits de l’HOMME ? Ils ont où les droits de la FEMME ?

Arrêtons d’utiliser le mot “homme” pour désigner les êtres humains, il y a un mot pour désigner le genre humain c’est, je vous le donne en mille… « HUMAIN » !

Les hommes ça n’est pas l’espèce humaine. L’espère humaine c’est les hommes et femmes, trans et cis, les personnes intersexes et les personnes non-binaires.

Tout ça, ça fait l’humain.

Mais revenons à notre proposition de remplacer “mère” par “parents” dans notre question initiale. 

Il y a un autre argument qu’on pourrait opposer à cette idée que l’éducation parentale pourrait contrer en une ou 2 générations le sexisme de la société : Cela sous-entendrait que la famille est le seul déterminant quand il s’agit d’inculquer les notions d’égalité des sexes, et d’éducation identique pour tous les enfants, quelle que soit leur assignation de naissance.

Dans ce cas, pourquoi les enfants vont-ils à l’école dès 2 ans et demi ou 3 ans ? Pourquoi le congé maternité est-il si court, et le congé parental aussi peu rémunéré ? 

Précisément pour socialiser le plus vite possible les enfants en dehors du cocon familial, en obligeant les parents à les mettre en crèche dès 3 mois ou en réservant le congé parental à des familles où l’un des 2 parents, souvent le père, (sans déconner ?),  gagne un salaire suffisant pour que l’autre puisse arrêter de travailler.

L’explication officielle c’est que ça permet de réduire l’inégalité des chances induite par les différences d’accès à la culture au sein de la famille. Tous les enfants sont réunis au sein de la collectivité très tôt donc bénéficient des mêmes chances de réussite.

Sauf qu’on sait très bien que c’est faux, les sociologues ayant prouvé maintes fois que le déterminisme social n’a pas bougé malgré l’instruction obligatoire, la mobilité sociale restant majoritairement un mythe orchestré par les élites pour nous faire croire à la méritocratie.

L’influence des parents est donc particulièrement réduite sur l’éducation de l’enfant, afin qu’il soit au plus vite inscrit dans une norme commune, en l’occurrence celle selon laquelle les garçons et les filles c’est très différent… 

Donc l’argument selon lequel le modèle familial est le seul référent de l’enfant pour ce qui est de l’égalité des sexes est forcément faux. L’enfant évolue dans une société qui a un message genré très fort, et le message des parents même s’il va à l’encontre, n’a que peu de poids, les enfants passant quotidiennement plus de temps à l’école qu’en famille.

Mais admettons qu’à ce stade vous ne soyez pas convaincus par l’idée que la société elle-même est sexiste dans ses fondements.

Imaginez un instant, un monde où il n’existerait que 2 espèces animales : les singes et les poissons, ils sont tout aussi nombreux les uns que les autres. Dans ce monde, on considère qu’un citoyen pour être respectable doit savoir grimper aux arbres et éplucher des bananes. D’ailleurs les chefs d’état sont élus parmi les meilleurs grimpeurs et le palais présidentiel lui-même est juché en haut d’un arbre. 

Les mondes aquatiques quant à eux sont considérés comme des zones dangereuses, où l’insécurité règne et où le niveau scolaire est bien plus bas. Ceux qui y vivent sont en moyenne bien moins diplômés, et occupent des emplois de ce fait bien moins rémunérés. La pauvreté y règne. 

Lorsqu’un poisson souhaite devenir chef d’état on lui demande donc de prouver sa capacité à grimper aux arbres et à respirer de l’oxygène car s’il n’y parvient pas, il ne pourra de toute façon pas accéder au palais présidentiel. 

Et lorsque les poissons manifestent en disant que le monde est conçu uniquement pour les singes et qu’ils subissent de ce fait de la discrimination, on leur rétorque que c’est faux et que c’est uniquement au mérite que sont élus les chefs d’états, c’est la compétence qui priment et non l’espèce animale…

Ca vous parait absurde comme comparaison ? C’est pourtant bien ce qui se passe dans notre société. Les critères sont basés sur un étalon masculin, qui permet d’évincer les femmes en leur disant qu’elles n’ont juste pas la compétence. Sauf que cette compétence, c’est précisément celle qu’on a refusé de leur inculquer depuis leur naissance sous prétexte qu’elles ont un vagin et non un pénis. 

Donc soyons clairs, quand je dis un étalon masculin, je n’évoque en rien quelque chose qui serait naturellement présent chez les humains dotés d’un pénis à la naissance. Je parle d’un code social qui choisit d’inculquer à ces mêmes humains certaines caractéristiques qui seront ensuite choisies comme seul déterminant pour accéder au pouvoir. Par exemple, une capacité d’analyse froide des choses, sans faire intervenir les émotions dans l’équation. Bah oui, les petits garçons ça pleure pas, tout le monde le sait… 

Quant aux humains dotés d’un vagin, on leur inculque d’autres enseignements qui eux seront considérées comme les caractéristiques des êtres dominés et inférieurs, comme par exemple le fait d’exprimer ses émotions et d’écouter son intuition. 

Tout le monde serait choqué d’avoir un président de la république qui prenne des décisions pour l’État en se basant sur son intuition et ses émotions, non ? Ca paraitrait irrationnel, On attend de lui qu’il agisse avec la tête froide et des analyses chiffrées en tête.

Il est ensuite très facile de dire que les femmes n’ont pas la compétence, on leur a enseigné qu’elles n’avaient pas le droit de l’avoir !

Donc les seules femmes qui se hissent aux plus hautes marches du pouvoir sont celles qui ont refusées de se laisser inculquer qu’elles n’avaient pas le droit, et elles deviennent alors la caution des hommes pour prouver que rien n’interdit aux femmes de diriger, c’est juste qu’elles sont statistiquement moins nombreuses à en être capables, donc cela PROUVE leur infériorité.

Revenons donc à notre question initiale : est-ce que si les parents éduquaient leurs filles et leurs fils de manière identique cela suffirait à établir l’égalité des sexes en 1 ou 2 générations ?

Nous l’avons vu, la société nourrit à tous les niveaux un message sexiste, donc l’influence des parents, aussi importante soit-elle, ne suffirait pas en si peu de temps. Pourtant, les parents doivent éduquer tous leurs enfants de la même manière, c’est indéniable, mais ça ne suffit pas.

Donc elle est où la solution ?

Et bien dans le fait de modifier complètement notre rapport au genre.

Tant qu’on pensera que certains comportements ou centres d’intérêts sont “masculins” et d’autres “féminins”, cela justifiera une hiérarchie entre les 2.

Voir le monde avec ce regard binaire est la source de cette discrimination.

Le genre est un continuum, de même que le sexe biologique. Il n’y a pas juste les pénis et les vagins, il y a tout un panel de possibilités intermédiaires, et les enfants qui naissent avec des organes qui ne rentrent pas dans cette binarité biologique fantasmée sont mutilés à la naissance juste pour nous faire croire que ça n’est pas normal.

Tout cela est une construction sociale qui peut être déconstruite si on le souhaite.

Tout est possible, tous les intermédiaires, et le sexe biologique ne sert qu’à se reproduire, pourquoi en faire un tel fondement de la société ?

Nous sommes humains avant d’être humains doté de tel ou tel organe génital.

Et pourquoi nous faire croire qu’être doté d’un pénis engendre forcément un attrait pour les voitures ?

Ou qu’être doté d’un vagin engendre forcément un attrait pour la couture ?

Tout cela est parfaitement absurde.

Donc pour obtenir l’égalité des sexes, il faut abolir la notion de binarité de genre. En tout cas, c’est ma réponse à moi à cette problématique.

Si vous n’en êtes pas d’accord, vous êtes bien sûr libre de vous exprimer en commentaires, je ne les supprimerai pas sauf bien sûr s’ils sont insultants. Je ne prétends pas détenir la vérité, mais uniquement ma vérité du moment, susceptible de changer, et le débat est toujours enrichissant.

Je ferai très certainement un autre article sur la notion de non-binarité pour aller plus loin sur ce sujet, cette article-ci étant déjà très fourni.

Merci à vous pour votre attention et prenez soin de vous !

Et si certains êtres humains étaient des bots ?

Aujourd’hui j’ai envie de partager avec vous une théorie. Pas pour décider si elle est vraie ou non, mais juste pour s’ouvrir à un possible parmi d’autres, et ainsi potentiellement déconstruire certaines certitudes, ouvrir certaines portes.

Déconstruire est précisément ce qui nous permet d’accéder à plus de vérités, plus de lumière et donc plus de liberté et de mieux-être, je vous propose donc ce petit exercice d’imagination qui peut vous permettre de prendre conscience de certains de vos conditionnements, et peut-être déclencher des ouvertures de conscience.

Imaginez un instant, que parmi les êtres humains que vous croisez tous les jours, voisins, collègues, peut-être même amis, certains d’entre eux ne soient tous simplement pas des êtres humains ?

Imaginez que ces êtres soient simplement des corps sans conscience, qui ne réagissent que par programmation, tels des intelligences artificielles. Un peu comme des PNJ (Personnages Non Joueurs) dans un jeu vidéo.

Qu’est-ce que cela changerait à votre vision du monde ? De vos relations aux autres ? De votre rôle sur Terre en tant qu’être conscient habité d’une âme, évoluant au milieu d’êtres sans conscience contrôlés par un programme informatique ?

Est-ce que cela n’aurait pas un impact sur cette tendance que l’on a tous à vouloir se fondre dans la masse en se calant sur ce que font, disent, pensent les autres ?

Imaginez que ces êtres sans conscience, ces PNJ, ne soient là que pour nous proposer cette alternative à nous, les êtres conscients, minoritaires sur cette planète que nous habitons, de choisir entre s’écouter soi-même ou écouter ce que notre environnement tente de nous imposer. Comme un test de foi, une épreuve initiatique visant à évaluer notre niveau de conscience.

Est-ce que cela vous aiderait à revenir vers vous-même, vers votre propre guidance intérieure, de savoir que ces injonctions qui proviennent de votre entourage, proche ou moins proche, ne proviennent que de la matrice elle-même via ces êtres sans conscience qui ne seraient que ses relais et non des personnes humaines vivant une expérience, comme nous le sommes ?

Ils seraient donc des gardiens de la Matrice dont l’objectif serait de vous emprisonner un peu plus chaque jour dans un conditionnement, afin que vous deveniez vous-même petit à petit un gardien de cette Matrice en relayant vous aussi ce qui vous aura été inculqué.

Je vous invite à vous poser la question, non pas de savoir qui parmi les personnes que vous connaissez pourrait être un de ces êtres sans conscience, car finalement cela importe assez peu, mais ce que serait votre vie si vous acceptiez de n’écouter que vous-même, et plus les injonctions qui proviennent des autres, précisément parce que ces autres auraient justement pour but de vous enfermer, et non de vous libérer.

Et je vous invite également à vous poser la question lorsque vous exprimez quelque chose, à quel point ce que vous dites vous appartient réellement ? Est-ce que vous ne seriez pas en train de relayer une information que l’on vous a rabâché tellement de fois qu’elle est devenue une vérité pour vous ?