Je me mets à la poterie !

Je me mets à la poterie !

Le confinement a été pour moi l’occasion de voir réemerger un projet qui m’attire depuis tellement longtemps : la poterie. C’est drôle comme, quand on a l’occasion de mettre son quotidien habituel entre parenthèses, certaines choses remontent sans qu’on l’ai vu venir.

Du coup, à peine déconfinée, je me suis inscrite avec un ami à un cours de poterie près de chez moi. J’ai pris 10h de cours comprenant 6h de tournage, 2h de tournassage et 2h d’émaillage, histoire d’avoir une initiation à toutes les étapes de la fabrication de céramiques, la potière prenant en charge les cuissons de nos pièces.

Bien sûr, je ne résiste pas à l’envie de vous montrer le résultat.

Alors on va commencer par mes pièces, hum… disons « artistiques » (comprenez foirées) :

La première, mon bol tordu 🙂

La seconde, le cendrier (qui était censé être un bol initialement, 🙂 )

Bon, celles-là c’était juste pour le fun. Mais les suivantes, j’en suis assez fière pour une première fois sur un tour de potier, car croyez-moi, c’est loin d’être facile !

Le petit bol :

Le bol moyen :

Le grand bol :

La soucoupe :

Et en bonus, la soucoupe avec le petit bol, les 2 vont parfaitement ensemble !

Alors, vous aurez constaté qu’ils sont tous émaillés en noir. Seulement 2h pour l’émaillage, ça passe très vite et nous n’avions pas le temps de tester différentes couleurs. Du coup, j’ai choisi ma couleur préférée (et là les puristes vont me répondre que le noir n’est pas une couleur… 🙂 ). A la lumière, certaines coulures de l’émail paraissent bleues, j’adore !

Le but est bien évidemment de ne pas m’en tenir là (j’ai tellement aimé ça !), et de pratiquer à la maison. Alors bien sûr, se pose un problème majeur : le prix des appareils nécessaires, à savoir le tour et le four.

Du coup, on reste minimaliste dans l’âme et on trouve des solutions DIY pour pratiquer, même quand on a pas de sous ! Mon homme m’a fabriqué ce magnifique kerokuro (tour traditionnel japonais), uniquement avec de la récup et des trucs qu’il avait sous la main. 🙂

Il manque d’inertie, donc il faut sans cesse le lancer avec le pied, mais pour débuter, ça ira bien.

Au départ j’ai testé l’argile auto-durcissante pour tenter d’esquiver l’étape de la cuisson, mais cette matière s’avère beaucoup plus difficile et moins agréable à travailler, au final ce sont mes fils qui ont joué avec, comme de la pâte à modeler. Comme en plus c’est beaucoup plus cher que l’argile, je vous le déconseille.

Les poteries se cuisent entre 950 et 1300 degrés selon le type de terre (faience, grès ou porcelaine), donc le four de cuisine, le barbecue ou le poêle à bois on oublie ! Mon projet pour cet été, c’est donc de creuser un four à bois dans mon jardin !

Je vous mettrai toutes les étapes de la construction du four dans un prochain article et je vous montrerai les pièces que j’ai commencé à tourner et modeler.