Récit de course : la Rivière Rose 2016

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Ce matin je courais ma 3e course : le 10km de la Rivière Rose, qui vous vous en doutez vu son nom, se déroulait dans le cadre d’Octobre Rose, pour le dépistage du cancer du sein, au même titre que la Reinette que j’ai couru la semaine dernière.

Mes objectifs sur cette course étaient :

  • Ne pas marcher. Chose que je n’avais pas encore réussi à faire sur cette distance à l’entrainement. Arrivée au 7e ou 8e kilomètre j’étais obligée d’alterner marche et course.
  • Faire un chrono inférieur à 1h10. Mon record personnel sur cette distance était de 1h20, cet objectif était donc assez ambitieux ! Pourquoi cet objectif d’1h10 ? Car ça correspond à une allure moyenne de 7 minutes par kilomètre et je sais que c’est une allure accessible pour moi car c’est celle que j’ai maintenu pendant ma course de 7km la semaine précédente.
  • Ne pas finir dernière comme ça a été le cas lors de ma première course « les Foulées de Tel est ton défi ». Depuis que j’ai goûté au plaisir de doubler des coureuses et de ne pas être la plus lente lors de la Reinette, je ne veux plus finir dernière !

 

Alors, à votre avis ? J’ai réussi à tenir mes objectifs ou pas ?

Je vous le laisse découvrir dans le récit de ma matinée de course !

Je me réveille en douceur avant mon réveil et je me sens plutôt bien. Je file vérifier la température extérieure sur mon thermostat car j’ai un gros doute sur la meilleure façon de m’habiller ce matin. Il fait 7,5°. Je n’ai jamais couru par cette température et je ne sais pas trop s’il faut que je me couvre beaucoup ou pas…

Je décide finalement d’enfiler mon maillot manche longue, puis par dessus le t-shirt rose de la course et enfin mon débardeur Vegan Runner. Je prends aussi mon coupe-vent pour la route et 2 buffs : un pour me tenir les cheveux et l’autre en tour de cou pour ne pas prendre froid à la gorge pendant la course.

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Comme d’habitude j’avale quelques fruits et fruits secs et de l’eau en guise de petit déjeuner. C’est une routine qui fonctionne bien pour moi.

J’arrive sur place et je fais tout de suite la mission pipi pour être tranquille et je constate une queue aux toilettes, en rapport avec l’ampleur de l’évènement, puis je patiente en prenant quelques photos, en attendant l’échauffement en musique.

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L’échauffement commence enfin… Enfin… Plutôt les discours qui précèdent l’échauffement. Quelques mots de médecins sur l’importance de se faire dépister, quelques mots bredouillants du directeur du centre commercial qui organise l’évènement, on sent que le monsieur n’est pas à l’aise dans l’exercice, puis c’est au tour du maire de la commune de Tourville la Rivière qui accueille la course de nous adresser quelques paroles motivantes et un petit hommage bienvenu aux personnels soignants des hôpitaux…

La speakerine en profite pour nous annoncer que nous sommes plus de 4400 !

Enfin l’échauffement commence, et ça part direct dans le dur ! Beaucoup moins progressif que l’échauffement de la Reinette ! La coach va un peu trop vite à mon goût dans l’enchaînement des mouvements que l’on a à peine le temps de comprendre, et vue la désorganisation un peu générale de cet échauffement, je pense que je n’ai pas été la seule. Du coup on retrouve moins l’ambiance collective qui m’avait tant plu lors de la Reinette.

Par contre, pour ce qui est d’être chauds, pas de soucis, on est bien échauffées !! Je commence déjà à me dire que j’ai peut-être mis un peu trop de couches. Je retire mon tour de cou que je m’attache au poignet et j’essaie de me diriger vers le sas des coureuses du 10km.

 

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Vu la cohue pour se diriger vers les sas de départ, on voit bien que 4000 participantes c’est déjà énorme ! Le directeur du centre commercial a annoncé que leur objectif initial était de 6000, ça aurait été l’apocalypse !

Je mets bien 10-15 minutes à rejoindre le premier sas : celui des coureuses du 10km. Et une fois en place je patiente tranquillement et je lance mon appli smartphone. Au final on va attendre plus de 20 minutes ! La course prévue initialement pour 10h a du partir à peu près vers 10h25. Du coup j’ai relancé mon appli au moins 4 fois avant que ça soit bon pour le départ. Le soucis c’est que cette longue attente dans le sas couplée avec la cohue pour venir s’y placer nous a complètement fait perdre le bénéfice de l’échauffement en musique. On a froid ! On sautille sur place, on agite les jambes et on s’impatiente !

Enfin le départ est donné, ça y est on peut enfin lâcher les jambes ! On part tranquillement et je constate que je suis à peu près dans le rythme du peloton. Je m’étais placée vers la deuxième moitié du sas donc je suis assez peu dépassée.

On commence par faire un tour du centre commercial, relativement peu intéressant. L’ambiance est beaucoup moins festive qu’à la Reinette où ça criait et chantait dans tous les sens ! Là ça papote et surtout ça souffle en rythme, l’ambiance est studieuse !

Nous quittons ensuite le centre commercial au moment où le trajet du 10km se sépare de celui du 5km. Nous partons vers le joli hameau de Bédanne, la course va devenir un peu plus intéressante en terme de paysage !

Je me sens plutôt bien dans ma course à part de légères douleurs au genou gauche et à l’arrière du genou droit mais ça se gère, et surtout ça ne dure pas. J’essaie de contrôler ma course en me basant sur mes sensations, de toute façon, je n’entends que très peu les indications de mon appli smartphone.

Je me base aussi sur le rythme des autres coureuses, je ne veux pas être dernière et je compte m’y tenir donc je fais attention de ne pas me faire trop doubler et de doubler aussi quand je peux. Je me rassure en entendant les conversations et les respirations derrière moi.

Je me fais interpeller par 2 coureuses qui me demandent où j’ai eu mon débardeur Vegan Runner, je suis contente de leur donner l’info, ça fait plaisir de croiser des végé en course.

J’ai pas mal chaud, le buff que j’avais mis autour de mon poignet finit dans la poche de mon legging car même au bras il me tient trop chaud ! Je remonte les manches de mon maillot manches longues, mais je ne regrette pas pour autant mon choix vestimentaire, il a fait tellement froid avant le départ de la course, j’aurais eu beaucoup de mal habillée plus légèrement.

Arrivées dans Bédanne nous quittons la route goudronnée pour tout un passage dans l’herbe et les chemins qui longent le lac, avec des arbres, des racines dans le sol, des cailloux… Enfin je retrouve mon élément et un sol que je suis habituée à fouler !! Je ne cours que très peu sur goudron, et le moins possible. Je constate à ma grande surprise que je double beaucoup de coureuses sur ce passage hors goudron. C’est vrai que c’est un terrain sur lequel je suis à l’aise et pour peu que mes concurrentes soient plus habituées à la route cela joue en ma faveur.

J’en vois beaucoup qui marchent, et de mon côté je me sens encore très bien, ma respiration est encore relativement aisée, je prends de plus en plus confiance !

Arrive le ravitaillement du 5e kilomètre, je bois un verre d’eau en vitesse et je repars ! Les bénévoles du ravito font du sport eux aussi : les coureuses arrivent plus vite qu’ils n’ont le temps de remplir les gobelets, bravo à eux, c’est loin d’être évident et ils étaient visiblement en sous nombre !

Nous retraversons Bédanne dans l’autre sens pour retourner vers le centre commercial où se situe l’arrivée.

Je suis toujours bien dans ma course, je me fais redoubler par quelques coureuses que j’avais laissées derrière sur les chemins et qui une fois revenues sur goudron sont à nouveau à leur aise, mais dans l’ensemble j’en double plus que l’inverse.

Je n’ai aucune idée précise de mon allure, puis au 7e kilomètre j’entends des coureuses derrière moi dire qu’on a passé le 7e kilomètre en 45 minutes. Whaou ! Si c’est vrai j’ai battu mon record de 48 minutes établi pendant la Reinette la semaine précédente ! Et pourtant je ne me sens pas épuisée comme la semaine précédente à l’arrivée de la course.

Vers le 8e kilomètre, au moment où j’ai l’impression que les jambes commencent un peu à fatiguer, je vois une petite fille qui nous encourage vivement sur le bord de la route et tend sa main vers nous, je lui tape dans la main et ça me redonne un max d’énergie ! Envolé le coup de fatigue dans les gambettes, merci ma puce !!

Arrivée au 9e kilomètre, je commence à accélérer un peu plus, jusqu’à ce que je découvre que notre dernier kilomètre était le même que celui des marcheuses (5km). Et là, c’est le drame… Beaucoup plus difficile de maintenir son rythme quand on doit slalomer entre les poussettes et les marcheuses qui prennent leur temps (on est beaucoup plus proche ici de la ballade que de la marche sportive !).

Je croise une marcheuse en béquilles ! Je lui dis en passant à côté d’elle « chapeau en béquilles, bravo ! » et elle me répond avec un grand sourire « bravo à vous de courir ! ». Je continue mon slalom jusqu’à la ligne d’arrivée qui me semble loin, mais loin… Non pas à cause de la fatigue mais à cause de ce passage commun avec les marcheuses qui nous empêche de maintenir un rythme correct ! Nous devons en permanence accélerer puis freiner pour contourner, demander qu’on nous laisse passer puis réaccélerer, c’est tout sauf une fin de course agréable !!!

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A 200 mètres de l’arche d’arrivée je tape mon petit sprint en slalomant et je finis contente de moi mais sans aucune idée de mon chrono. je n’ai pas marché et j’ai été à l’aise tout du long, sur le coup ça suffit à mon bonheur !!

Je vais rapidement m’asseoir dans un coin et je regarde mon appli smartphone qui m’annonce un temps d’1h07 ! Génial !!! J’ai battu mon record !! Je ne connais pas mon vrai temps car j’ai lancé mon appli quelques minutes avant le vrai départ mais je sais déjà que j’ai réussi tous mes objectifs ! Super fière de moi !

Alors que je suis toujours assise à reprendre mon souffle je m’aperçois que l’étirement collectif en musique est en train de se dérouler un peu plus loin… Je me doutais un peu que je le louperais si je faisais un chrono d’1h20 mais là, même en faisant un temps loin d’être incorrect vu toutes les coureuses que j’ai laissé derrière moi, je suis un peu déçue. Pour le coup, les organisateurs ont mal goupillé le truc ! En programmant l’étirement à peine 1h après le départ on le rend inaccessible à une bonne partie des coureuses du 10km, alors certes on est en minorité mais quand même, on se sent un peu lésées sur ce coup là !

Je me relève et tente de trouver le ravitaillement au milieu de la foule rose, je remonte la file des coureuses/marcheuses qui ont une bouteille d’eau dans les mains et je tombe finalement sur le ravito tant espéré (je sens que j’ai besoin de sucre !).

Et là… oh tristesse ! Aucun fruit, aucun fruit sec, pas de chocolat noir… Juste des barres emballées dans un plastique blanc sans aucune indication du contenu, et des paquets de gâteaux type « petit déjeuner ». Certainement rien de vegan là dedans !!! Mais je prends quand même car je sens l’hypoglycémie pointer son nez et je n’ai rien prévu de mon côté car le programme de la course annonçait des fruits et du chocolat à l’arrivée !!!

Le ravito a certainement été dévalisé par les coureuses et marcheuses du 5km, bien plus nombreuses que nous coureuses du 10km (522 sur plus de 4400 participantes).

En mangeant je tombe sur la nounou de mes fils qui a fait la marche et nous discutons un peu. Je vais ensuite assister au podium et au tirage au sort des cadeaux pendant lequel j’apprends que le trajet de la course 5 km faisait en fait… 4 km ! Une voiture se serait garée sur le trajet de la course empêchant l’accès à une boucle de 1 km.

Je me dirige ensuite vers l’accueil du village pour demander si les résultats sont affichés quelque part, il m’a semblé que c’était indiqué sur le site internet que ce serait le cas. La bénévole m’annonce que non les résultats ne seront pas affichés mais disponibles rapidement sur le site internet.

Je repars un peu déçue, j’ai vraiment envie de connaître mon vrai chrono, et aussi mon classement ! En me dirigeant vers ma voiture je m’aperçois que j’ai reçu un texto :

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Whahou !!! 1h05 !!! Je suis super fan !!! Déjà j’aurais été très fière en faisant 1h10 mais là j’ai explosé mon record perso de 15 minutes !!! C’est énorme !! Et encore, avec des conditions de fin de course plus appropriées je suis sûre que j’aurais pu faire encore mieux.

Au final, j’ai beaucoup aimé cette course, surtout le passage dans le hameau de Bédanne et en dehors du goudron, mais pas mal de soucis d’organisation quand même. Entre l’accès au sas de départ complètement chaotique, le départ très retardé, avec les coureuses qui se refroidissent et perdent le bénéfice de l’échauffement, l’arrivée commune des coureuses 10km et marcheuses qui nous empêche de courir correctement, l’étirement collectif inaccessible à beaucoup de coureuses du 10km car trop tôt, le ravitaillement dépourvu de fruits et la course de 5 km qui n’en fait que 4…

Bon ça commence à faire pas mal de soucis surtout si on compare avec une course similaire : la Reinette, survenue une semaine plus tôt à quelques dizaines de kilomètres seulement, également réservée aux femmes et dans le cadre d’Octobre Rose et avec un prix d’inscription similaire… Et pendant laquelle il n’y a eu aucun accro ! 

Au final, on voit donc la différence entre une course organisée par un centre commercial et une course organisée par un club d’athlétisme…

En rentrant chez moi j’ai consulté les résultats sur internet : je suis 420e sur 522 !! Loin d’être dernière ! Très très contente d’avoir réalisé tous mes objectifs , j’ai vraiment envie de courir d’autres courses et de m’améliorer encore ! Ça s’annonce bien pour mon objectif ultime le Trail des Deux Amants en avril 2017 !

J’ai passé une bonne matinée mais je ne suis pas sûre de refaire cette course l’année prochaine, contrairement à la Reinette qui m’a vraiment donné envie de revenir !

Je n’ai plus de course prévue dans l’immédiat et je ne sais pas si je vais en reprévoir bientôt car pas mal de soucis au niveau personnel en ce moment, mais on verra bien si des occasions se présentent !

 

 

 

 

 

 

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